Le monde du bout du monde, Luis Sepúlveda

Le monde du bout du monde, Luis Sepúlveda, Metailié/Points, 123 pages

Après avoir lu Moby Dick d’Herman Melville, le jeune Chilien Ismäel rêve de devenir chasseur de baleine. Encouragé par un oncle, il effectue pendant des vacances scolaires un séjour en Patagonie et participe à une chasse à la baleine. Il comprend que ce rêve n’est pas sa voie.

Quelques années plus tard, après avoir fui le Chili et s’être installé à Hambourg, il fonde une association pour la défense des mers qui collabore, entre autres, avec Greenpeace. Il est amené à retourner en Patagonie pour y rencontrer l’activiste écologique Jorge Nilssen. Ensemble, ils découvrent les agissements d’une rare brutalité d'une véritable usine flottante japonaise, exploitant sans scrupules et ravageant la faune des mers. Ils démontrent aussi comment les contrôleurs sont trompés et les lois internationales baffouées.

Dans ce roman, Luis Sepúlveda s’engage dans la défense des mers. Le sujet est trop sérieux et il renonce à l’humour comme dans Le vieux qui lisait des romans d’amour. Dans la seconde partie du roman, celle où Ismäel revient en Patagonie, les descriptions des routes des bateaux, des caps pris, des îles aperçues ou contournées, de l’état de la mer, des courants marins et maints autres détails, font perdre le fils de l’histoire et oublier le but du roman. Luis Sepúlveda perd son sujet de vue. Un sujet qui méritait mieux.

 Olonnois85