La maladroite, Alexandre Seurat
La maladroite, Alexandre Seurat, Éditions La brume du Rouergue, 122 pages
Après des années de maltraitance, Diana disparaît à l'âge de huit ans.
Sa tante, sa grand-mère, son demi-frère, ses institutrices et les directrices des écoles qu'elle a fréquentées, les membres de diverses administrations (médecine scolaire, conseil général, médecin légiste, tribunal, etc.) et les gendarmes chargés du dossier confient dans leurs témoignages très personnels ce qu'ils ont vu et ressenti lors de cette affaire. Ils racontent ce qu'ils ont fait ou essayé de faire, à quelles difficultés, quelles incompréhensions, quelles incompétences ils se sont heurtés. Certains, malgré leur engagement, gardent mauvaises consciences, d'autre, malgré leur passivité, nient n'avoir pas pu faire plus et réfutent toute responsabilité.
En peu de pages, par ces témoignages parfois très poignants, parfois révoltants, Alexandre Seurat dans son premier roman nous livre dans ce drame les différentes facettes de la nature humaine et de la société. Il ne porte lui-même aucun jugement et nous laisse seuls estimer la part de responsabilité de chacune des personnes impliquées puisque la justice ne se préoccupera que des coupables au premier degré.
Un roman difficile à lire d'une seule traite.
olonnois85