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LOL - Les Olonnois Lisent
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10 septembre 2015

Nous serons tous des héros, Brigitte Giraud

 

Nous serons tous des héros, Brigitte Giraud, Éditions Stock, 197 pages

 

 HérosAprès l’arrestation et la mort du père d’Olivio dans les prisons portugaises sous la dictature de Salazar, sa mère fuit avec lui en France où ils retrouvent des amis, Luis et Lydia, dans la périphérie de Lyon. Olivio, alors âgé d’une dizaine d’années, comprend qu’ils ont quitté définitivement le Portugal. Il apprend assez vite le français, mais son intégration dans son nouveau pays reste cependant incomplète. Après quelques années, la mère d’Olivio se lie avec Max, un pied-noir qui a dû lui aussi fuir en France. Malgré quelques efforts de part et d’autre, Max et Olivio sont trop différents pour vraiment bien s’entendre, juste de la tolérance. C’est avec Ahmed, un camarade de classe d’origine algérienne, qu’Olivio sympathise, qu’un lien parfois trouble s’établit.

 

Le roman de Brigitte Giraud raconté par Olivio reste morne, quelques tensions à peine évoquées. Par exemple entre Ahmed et Max, que tout sépare, le potentiel conflit de deux mondes qui se sont affrontés en Algérie et se retrouvent face à face en France est éludé. Brigitte Giraud s’attarde trop sur des détails de peu d’importance :

 

Jean s’est servi un morceau de roquefort et s’est fait rabrouer par Irène qui lui a rappelé qu’il fallait le couper dans l’autre sens. Ma mère a déclaré que chez elle on ne faisait pas de chichi, mais elle l’a dit avec un tel accent que personne n’a compris. J’ai choisi un morceau de comté et Bruno a voulu manger la même chose. Depuis quelque temps il me prenait comme modèle. Joëlle a passé son tour, son petit frère aussi. [p. 103]

 

Même après la chute de la dictature le texte ne gagne pas en tension, rien n’est approfondi :

 

[Max] semblait nous en vouloir, à ma mère et à moi, d’être traversés aussi fébrilement par la destinée du Portugal et par l’histoire. Notre allégresse ne semblait pas le concerner, il demeurait lointain et pour ainsi dire envieux. Je sentais que mon père devenait un rival, et que, soudain, avec la révolution triomphante, ce rival qui s’était changé en héros venait le concurrencer. [p. 111]

 

Lors d’un voyage d’Olivio au Portugal, Brigitte Giraud ne parvient pas à captiver, toujours à cause de cette attache à des banalités. Lorsqu'Olivio se trouve sur la plage au pied de la forteresse où son père fut emprisonné, il raconte entre autres :

Nous marchions sur le sable près de l’eau, Linda avait enlevé ses chaussures et se trempait jusqu’aux genoux, elle disait que l’eau était bonne. Ma tante portait un chapeau de paille, mais elle avait dû l’enlever à cause du vent. [p. 155]

 

Brigitte Giraud livre un texte frelaté, sans force, avec une fin bien plate.

 

 

olonnois85

 

 

 

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