Un amour impossible, Christine Angot

Un amour impossible de Christine Angot (Flammarion, 216 pages)

 Cet amour impossible, est- ce celui de ses parents? Lui, Pierre, brillant, promis à une belle carrière, issu d'un milieu bourgeois, elle,Rachel, modeste dactylo à la sécurité sociale de Chateauroux, aux rêves de midinette? Elle tombe follement amoureuse de cet homme qui lui dit tout de suite qu'il ne l'épousera pas. Elle est enceinte, elle garde l'enfant, Christine, enfant désirée , enfant de l'amour, élevée par sa mère et sa grand mères adorées.

Mais un jour le père reparait, en fait, il a toujours gardé un lien, épistolaire surtout, mais il;écrit de si belles letttres. Pourtant il avoue s'être marié, ailleurs, avec une allemande  " d'un bon milieu". Il rencontre sa fille, Christine, à l'âge de 13 ans et l'emmène, les week-ends, lui montre une autre vie, un autre milieu.

Il n'accepte de la reconnaître officiellement qu'à 18 ans, mais pendant toutes ces annnées où il verra Christine, il lui imposera des relations sexuelles. Christine ne dit rien à personne et se mure. Elle revient de chez son père de plus en plus mal, agressive avec sa mère qui ne comprend pas.

Il faudra beaucoup de temps pour que Christine pardonne à sa mère cet aveuglement mais c'est là la beauté du livre, écrit comme toujours dans une langue magnifique, ciselée. Pour ceux qui connaissent Christine Angot et ses livres, pas de découverte dans cette histoire. Depuis " l'inceste" Christine nous a habitué à cette introspection douloureuse, toujours terriblement amère. Ce livre est différent, elle ajoute au tableau de sa vie malmenée  un apaisement, une sérénité qui tranche avec la noirceur du récit.

Et si cet amour impossible était surtout celui d'une fille pour sa mère?

Comments

[monohak]

oui c'est ce qui frappe dans ce livre qui est écrit vraiment comme un roman, il y a la rencontre, l'histoire, le drame et le dénouement tout y est. Et s'il est vrai qu'elle parle beaucoup d'elle ce qu'elle en dit est très intéressant car porteur d'espoir et positif alors qu'on devine tellement de souffrance. Moi qui est beaucoup lu cet auteur sans jamais vraiment l'apprécier autrement que pour sa langue si précise et volontairement aride, je trouve ce livre moins " introspecté"....

[Ozette]

Je ne serai pas aussi sévère dans mon commentaire que notre ami Olonnois85 pour plusieurs raisons.



Etant donné que je n'avais lu aucun livre de Christine Angot (!), j'y allais donc à reculons et j'ai lu une histoire que certains peuvent qualifier de "déjà vu" ou "lu", mais que pour ma part j'ai trouvé bien racontée.



Cela m'étant égal que ce soit la vraie vie ou la vie romancée de Christine Angot, j'ai senti un très grand amour entre la mère et la fille, amour qui a mal tourné à cause du père, qui soit dit en passant, était nul, odieux et pourri.



Si l'histoire est vraie je suis ravie que Christine pardonne à sa mère son aveuglement et son manque de lucidité et qu'elle retrouve son amour.



Ozette

[olonnois85]

Christine Angot parle de la mère de Christine Angot, de la relation de la mère de Christine Angot avec le père de Christine Angot, enfin, Christine Angot parle de la relation de Christine Angot avec le père de Christine Angot. Bref, Christine Angot parle avant tout de Christine Angot.

Dans ce livre, contrairement à monohak, j'ai trouvé le style plutôt plat, avec un manque de vocabulaire, ce qui entraine de multiples répétitions.

Sur la couverture, l'éditeur Flammarion qualifie ce livre de roman. Cette appellation est erronée. Christine Angot a écrit (une nouvelle fois) un journal intime.

216 pages sont vite lues. Désolé, mais c'est le seul point positif que j'ai trouvé à ce texte que j'ai trouvé fort ennuyeux.



olonnois85