Le cœur régulier, Olivier Adam
Sarah a toujours été très proche de son frère Nathan. Lorsqu’elle apprend le décès de celui-ci dans un accident qui pourrait être un suicide masqué, son monde bascule. Dans sa vénération pour lui, Sarah sacrifie tout.
Nathan était alcoolique, souvent sans emploi et venait se faire héberger par sa sœur en profitant pour lui soutirer de l’argent que jamais il ne remboursait, ce qui engendrait des conflits entre Sarah et Alain, son pourtant très patient mari, ce qui n’empêchait nullement Nathan de jouer les moralistes. Sarah se détache peu à peu d’Alain et ses propres enfants lui deviennent étrangers. À la mort de Nathan, elle se replie sur elle-même, ne reprend son travail qu’après une quinzaine de jours, le néglige et finit par le perdre.
Elle part alors au Japon où Nathan avait séjourné et lui avait parlé de Natsume, un ancien policier qui se fait le devoir de tenter d'empêcher les gens de se suicider du haut d’une falaise.
Dans ce roman, Olivier Adam reprend le thème de Je vais bien, ne t’en fait pas, un lien anormalement fort, maladif, d’une sœur pour son frère. Il se contente de changer de cadre en ajoutant une portion d’exotisme.
On peut également reprocher des phrases sans fin, une ponctuation aléatoire, comme si dans les énumérations le nombre de virgules était limité :
«… les journalistes, l’environnement, la crise financière, les traders les bonus le salaire des patrons… » [p. 69]
« Un vieux poste à cassettes crachote une musique hors d’âge, des standards américains, Sinatra Dean Martin Nat King Cole. » [p. 108]
Le cœur régulier a finalement un goût de plat mal réchauffé.
olonnois85