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LOL - Les Olonnois Lisent
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10 juin 2016

Le mystère de Henri Pick, David Foenkinos

Le mystère de Henri Pick, David Foenkinos, Gallimard, 286 pages

 Le mystèreÀ Crozon, le bibliothécaire Jean-Pierre Gourvec crée sur un modèle américain une section de manuscrits refusés par les maisons d'édition. Seule condition : l'auteur doit apporter personnellement son œuvre.

Gourvec est décrit ainsi : Auprès de cet homme qui savait écouter, puisqu'il savait lire, on pouvait s'évader d'une vie mécanique. Mais il n'existe aucune preuve de cela.[p. 17]

Après la mort de Gourvec, Magali, son assistante, lui succède, mais se désintéresse peu à peu de cette section spéciale.

Delphine Despero, éditrice junior chez Grasset, tente vainement de lancer La baignoire, premier roman de Frédéric Koskas dont elle tombe amoureuse. Après l'échec de cette publication, Frédéric et Delphine séjournent près de Crozon où vivent les parents de cette dernière. Delphine se souvient alors de la section spéciale des romans refusés. Ils s'y rendent et trouvent ainsi le manuscrit Les Dernières Heures d'une histoire d'amour d'un certain Henri Pick qui les enthousiasme.

Lors de leur recherche, ils découvrent que celui-ci tenait une pizzeria à Crozon. Sa veuve Madeleine et sa fille Joséphine déclarent cependant que Henri n'avait aucun intérêt pour la littérature et, à leur connaissance, n'écrivait jamais.

Delphine lance la publication de ce manuscrit « oublié » qui obtient un retentissant succès, plus d'ailleurs pour l'histoire de ce roman que pour son contenu (D'emblée, le roman du roman aurait une importance capitale.[p. 105]). Seul le journaliste littéraire déchu Jean-Michel Roche a des doutes sur l'auteur réel de cette œuvre et entame des investigations.

Le roman de David Foenkinos est une enquête sur le monde littéraire avec ses côtés peu glorieux. Aussi bien les auteurs amateurs (Les écrivains sont dingues, tout le monde le sait. Et ceux qui ne sont pas publiés, ça doit être encore pire. [p. 19]) que les maisons d'édition négligentes et leurs pratiques de refus de manuscrits sont fustigés :

Ah oui, la fameuse lettre : « Malgré toutes les qualités de votre texte, blablabla… nous sommes au regret de vous dire qu'il ne correspond pas à notre ligne éditoriale… veuillez recevoir, blablabla… » Elle a bon dos, la ligne éditoriale.

Tu as raison, répondit Delphine à sa mère. Surtout qu'elle n'existe pas. Il suffit de passer deux secondes dans notre catalogue pour voir qu'on édite des livres totalement différents les uns des autres. [p. 44]

De même le battage médiatique lors de la sortie d'une œuvre destinée au succès (pas toujours justifié) n'est pas épargné.

En dehors de ces critiques cinglantes sur le monde littéraire, David Foenkinos s'enlise malheureusement dans les histoires d'amour de ses différents personnages (Delphine/Frédéric, Magali, Joséphine, Jean-Michel, etc.). Deux romans se superposent, l'un critique, l'autre à l'eau de rose. Ce dualisme ne parvient pas à convaincre le lecteur.

 olonnois85

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