La Fontaine une école buissonnière, Érik Orsenna
La Fontaine une école buissonnière, Érik Orsenna, Stock, 176 pages
Sur un ton ton anjoué, Érik Orsenna nous livre un portrait sommaire de Jean de La Fontaine. C’est un petit délice qui nous replonge dans notre enfance, ce temps où nous apprenions ces plus célèbres fables qu’Érik Orsenna cite. Il en rajoute quelques unes moins connues et un peu polissonne (Les lunettes) que nos maîtres n’auraient sûrement pas osé nous laisser réciter en classe.
Si quelques fables de La Fontaine nous sont encore en mémoire, nous en savons peu sur l’auteur lui-même. Érik Orsenna comble cette lacune d’une manière qui eut fort probablement plus au conteur. Nous apprenons en passant un peu sur les mœurs de l’époque : « … La Fontaine trouvait naturel que sa moitié ne se refuse pas ces plaisirs adultères dont lui-même raffolait. Ils vivaient donc à trois, le mari, la femme et l’amant. Ne craignez rien, bonnes gens. Vous avez compris que je parle d’une époque ancienne, sans ressemblance aucune avec la nôtre ».
Qu’il devait être plaisant ce temps où l’on qualifiait une femme de « douce d’humeur, gentille de corsage ». Ces propos concernant une nonnette, ne pouvait hélas en ces temps où l’église était si puissante, qu’attirer des ennuis au conteur, fut-il membre de l’Académie française… comme Érik Orsenna.
olonnois85