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LOL - Les Olonnois Lisent
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23 septembre 2018

La vraie vie, Alice Dieudonné

La vraie vie, Alice Dieudonné, éditions de l’iconoclaste, 270 p.

la-vraie-vieElle raconte une vie ordinaire de petite fille de dix ans qui vit dans un lotissement en bordure de forêt. Avec son père, chasseur qui entrepose les trophées dans une chambre de la maison. La chambre des cadavres. Sa mère, qu’elle surnomme l‘amibe, prépare les repas et se résigne sous les coups du père. Et Gilles, le petit frère. D’elle, on ne connaîtra pas le prénom.

Elle raconte une vie triste et un peu glauque, avec comme point positif l’immense amour qu’elle porte à son petit frère de six ans.

Et puis un jour, le drame, le traumatisme qui emporte Gilles au pays des malfaisants. Elle assiste à la transformation du petit en prédateur et se donne pour mission de le ramener dans la vraie vie.

Un roman dur qui n‘est pas sans rappeler « My absolute darling », avec les scènes dans une nature hostile, l’apprentissage de la vie et les premiers émois adolescents.

L’écriture est ciselée, rapide, incisive. L’héroïne nous emmène dans son monde terrifiant et on halète jusqu’au bout en espérant qu’elle s’en sorte.

Un beau premier roman.

monohak

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Commentaires
L
Puisque vous avez l'air d'apprécier le "hard" n'y a t-il pas des "éjaculateurs" (trices) littéraires précoces dans ce club ??<br /> <br /> <br /> <br /> Y a t'il un "plaisir supplémentaire" à déflorer le livre avant notre réunion ??<br /> <br /> Grrrr…. Mdr
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M
je suis en train d'écrire un billet sur ce livre et lis vos commentaires tous très intéressants ; il n'y a que la référence à "My absolute darling" qui m'indispose 😒<br /> <br /> dans la mesure où ces deux romans n'ont rien à voir.😌 Certes le milieu est violent, glauque (comme dans bien d'autres romans) mais la violence n'est pas la même, ici. C'est juste une violence ordinaire, hélas, qui traduit une intention de l'auteur toute différente : le sujet essentiel est celui de l'enfance, de ses rêves, de son énergie, mais aussi de ses contraintes, de ses dépendances vis à vis du milieu. L'héroïne, ici très attachante, elle a une image positive d'elle-même qui lui permet de trouver rapidement une voie pour s'en sortir, même si les connexions sont un peu imprécises car ce n'est qu'une enfant. Elle rencontre des adultes bienveillants à son égard, contre-exemple de son milieu familial. La violence est là bien sûr et donne le piment nécessaire à l'histoire.<br /> <br /> Le roman a reçu le prix fnac du premier roman : il y a des scènes d'anthologie : l'explosion du marchand de glaces, la chasse à cible vivante. Sa prose me fait penser à "Ma reine" de JB Andrea, plume vive et alerte !
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O
J'ai beaucoup aimé la première partie de ce roman où, malgré la violence, la naïveté de la narratrice laissait place à une petite dose d'humour. Lorsque celle-ci se laisse entraîner par le père à un jeu débile la nuit, le roman prend effectivement la forme de l'abominable "My absolute darling". Les côtés humains disparaissent et seules la violence et la brutalité demeurent. C'est un copier-coller de "My absolute darling" ou tout au moins beaucoup trop inspiré de ce roman américain.<br /> <br /> Finalement, roman décevant. Dommage, le début était prometteur.
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O
Oui, très bon premier roman, j'ai beaucoup aimé.<br /> <br /> <br /> <br /> La seule réserve que je mettrais est qu'il est surprenant qu'une petite fille de 10 ans, précoce certes, soit capable d'une telle reflexion, d'une telle force de caractère. <br /> <br /> <br /> <br /> Cela n'enlève rien à la construction du roman, tout s'enchaîne logiquement, la tension monte au fil des pages, en même temps que murit le caractère des deux enfants, que la mère fait ce qu'elle peut "une amibe ça ne pense pas" et que le père explose.
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