Un monde à portée de main, Maylis de Kérangal
Un monde à portée de main, Maylis de Kérangal, Gallimard, 285pages
Paula veut devenir peintre-décoratrice. Elle intègre une école d’art à Bruxelles formant des spécialistes de la reproduction des matériaux de décorations, tels les marbres, les bois, etc., pour fabriquer des trompe-l’œil. Paula y rencontre Jonas et Kate.
Plus que les personnages, Maylis de Kérangal s’attache à cet art pictural fondamental, aux couleurs, aux teintes, aux effets, aux matériaux. Derrière ceux-ci se cache parfois une histoire qu’elle nous fait découvrir, telle l’exploitation du « cerfontaine » (marbre rouge) dans la carrière de Beauchâteau. Elle s’étale aussi sur des exemples de l’importance de ce métier de « faussaires » comme les reproductions de monuments et places historiques pour le cinéma, ou plus loin encore, la reproduction de la grotte de Lascaux.
Le lecteur ne devra pas s’attendre à un développement haletant comme dans Réparer les vivants, mais à de longues descriptions avec toutes les variantes que peut présenter la nature. Pour une fois, les détails importent plus que la ligne généralesans priver du plaisir de la lecture.
Olonnois85