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LOL - Les Olonnois Lisent
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8 janvier 2019

Glaise, Franck Bouysse

GlaiseGlaise, Franck Bouysse, La Manufacture de livres  / Livre de poche, 436 pages

Au début de la Première Guerre mondiale, tous les hommes valides réservistes sont mobilisés, lassant derrière eux femmes et enfants. Particulièrement touché est le monde agricole où les femmes déjà fortement impliquées se voient confrontées à un double labeur. Mathilde a encore la chance d’être aidée par son fils Joseph de 15 ans, sa belle-mère Maria et leur vieux voisin Léonard.

Valette, un autre voisin en âge de partir, mais dispensé en raison d’une main mutilée est leur ennemi. L’homme est rustre, brutal, vindicatif. Sa méchanceté et sa hargne se sont transmises à sa femme Irène. Si elle peut lui résister, tel ne fut pas le cas de leur fils Eugène sur lequel son père s’acharna jusqu’à son départ pour le front. Valette est malgré cela contraint d’accueillir sous son toit sa belle-sœur Hélène et sa fille Anna. Lorsque Anna et Joseph s’éprennent l’un de l’autre, les animosités entre les deux familles reprennent.

Franck Bouysse dépeint ce milieu rural en début de guerre. En court chapitre, il amène le lecteur à suivre les différents protagonistes, leurs relations et les réactions des uns et des autres. Le texte garde ainsi un rythme soutenu sans être à aucun moment lassant. Les descriptions de la nature ne sont pas oubliées, ce qui donne en plus un côté romantique, voire poétique.

La haine de Valette envers ses contemporains qui cache celle qu’il a contre lui-même est l’un des fils rouge. En échos, il y a celle de sa femme Irène devenue si dure qu’elle en perd son humanité. Valette, homme simple et inculte (il est illettré, incapable donc de lire le courrier de son fils), ne sait plus s’exprimer que par la violence. Personnage fortement antipathique, il serait encore possible de lui accorder un certain temps plus de circonstances atténuantes qu’à sa femme.

En opposition, pour contre balancer cette haine, Franck Bouysse en appelle à l’amour juvénile, mais pas moins profond et sincère entre Anna et Joseph, ainsi que du dévouement et de l’amour filial de Mathilde et l’amitié de leur voisin Léonard.

La palette des sentiments est dans ce texte couverte sur une très large bande, avec de multiples facettes. Ce roman rappelle dans son intensité La terre d’Émile Zola.

olonnois85

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