La plus précieuse des marchandises, Jean-Claude Grumberg

La plus précieuse des marchandises, Jean-Claude Grumberg, Seuil, 103 pages

La plus précieuse des marchandises est un conte, l’histoire n’est donc pas vraie. Dans une forêt vivent un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Ils n’ont pas d’enfant. Lui n’en veut pas, elle rêve d’en avoir. La guerre éclate, il est réquisitionné pour des travaux d’intérêt public au bénéfice des vainqueurs. Un train de marchandises passe régulièrement dans la forêt et la pauvre bûcheronne se plaît à le voir passer et à récupérer des morceaux de papier jetés par les ouvertures par le dieu du train. Un jour, c’est la plus précieuse des marchandises que la pauvre bûcheronne reçoit en cadeau. Le pauvre bûcheron n’en veut pas, parce qu’il sait que le train transporte des sans-cœurs qui doivent être éliminés et brûlés à la fin de leur voyage. N’oublions pas que c’est un conte et que cette histoire n’est pas vraie. Il n’y a pas d’hommes en vert qui chassent les sans-cœurs. Il n’y a pas des milliers de personnes transportées dans ces wagons de marchandises qui sont triés à leur descente et les enfants, les malades, les vieux, les faibles et bien d’autres aussitôt gazé.Tout ça n’est pas vrai, puisque c’est un conte. Un conte sans pitié au ton enfantin et naïf, qui vous remue les trippes.

Jean-Claude Grumberg en dit plus en 100 pages que d’autres écrivains en 1000.

olonnois85

Comments

[melianne]

J'ai trouvé ce livre particulièrement maladroit : autant l'objectif était louable (que l'holocauste ne s'oublie pas) autant parler de conte perturbe l'histoire!

Toutefois, ce récit aura le mérite d'offrir en une histoire courte une occasion de parler de l'holocauste dans les écoles.