Le chant des plaines, Kent Haruf
Le chant des plaines, Kent Haruf, Robert Laffont, 429 pages
Lorsque la mère de Victoria constate qu’à 17 ans sa fille est enceinte, elle la met à la porte. Celle-ci est d’abord recueillie par l’enseignante Maggie, une célibataire qui s’occupe de son vieux père dément, avant de la confier aux frères McPheron, deux vieux célibataires éleveur de bovins.
Guthrie, un collège de Maggie, élève du mieux qu’il peut ses deux fils de 9 et 11 ans après que sa femme dépressive chronique l’ait quitté.
L’histoire en elle-même est somme toute assez banale. Elle se déroule dans une petite ville du Colorado, pourrait aussi bien avoir lieu dans n’importe quelle région reculée d’un quelconque pays. Dans Le chant des plaines, Kent Haruf fait cependant bien ressentir une ambiance particulière du fin fond de l’Amérique où la simplicité côtoie la brutalité. Certains passages sembleront pour cette raison très étrange.
Le lecteur regrettera que les personnages soient trop proches des clichés. Les bons sont trop bons, les méchants trop bêtes et méchants. Victoria est le seul personnage à évoluer. De naïve et peureuse, elle s’attache peu à peu aux deux vieux hommes qui l’ont recueillie. Son caractère s’affermit.
Malgré ses longueurs, Le chant des plaines se lit sans regret, mais sans enthousiasme non plus.
olonnois85