La nuit introuvable, Gabrielle Tuloup

La nuit introuvable, Gabrielle Tuloup, Éditions Philippe Rey, 160 p.

À quarante ans, Nathan a construit sa vie en Slovénie, loin de Paris où vit sa mère, Marthe. Depuis la mort de son père, il y a quatre ans, Nathan a mis à distance cette mère qui ne lui a jamais prodigué d’affection. Tous ses souvenirs heureux d’enfance font écho à la présence paternelle, bienveillante, sereine.

Et puis un jour, il reçoit l’appel d’une voisine. Marthe a la maladie d’Alzheimer, il faut qu’il vienne la voir. A contrecœur, il retourne à Paris. La voisine lui explique qu’elle sait qu’il vient à Paris, pour son travail tous les deux mois. À chacune de ses visites, sa mère lui remettra une lettre, dans laquelle elle a consigné des faits importants de sa vie.

D’abord agacé, Nathan accepte. Huit fois, il rendra visite à sa mère, et huit fois, elle lui confiera une lettre.

Commence alors le temps de la rencontre, de la compréhension, de l’amour qui n’a pas pu être dit.

Nathan va découvrir le lourd secret de sa mère qui l’empêcha de vivre sa maternité. Il prend conscience du vieillissement qui dépouille, mais relativise, de la vie qui s’enfuit et révèle l’essentiel de l’amour. Un premier roman puissant sur la relation mère-fils, sur la fin de vie, dans une langue juste et poétique.

monohak

Comments

[olonnois85]

Un roman vraiment très prenant. Le fils se rapproche de la mère, tandis que la maladie l'éloigne de ce monde et donc aussi de lui. Deux lignes faites pour se croiser, mais qui ne se rencontrent pas.

Petite omission de monohak : les lettres que reçoit le fils sont bien de sa mère, mais c'est une voisine qui les lui remet, tandis qu'une autre voisine s'occupe de Marthe se dissolvant. En apparence un détail, qui pourtant joue un grand rôle.