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LOL - Les Olonnois Lisent
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2 août 2020

La commode aux tiroirs de couleurs, Olivia Ruiz

La commode aux tiroirs de couleurs, Olivia Ruiz, JC Lattès, 198 pages

La commode aux tiroirs de couleurs

À la mort de sa grand-mère maternelle Rita, Nina hérite d‘une commode avec 10 tiroirs en couleur. Chacun contient quelque chose qui représente un épisode de la vie de son aïeule. C’est Rita qui raconte. Émigrée d’Espagne avec ses deux sœurs pendant la guerre civile, elle doit d’abord faire le deuil de ses parents anti-franquistes resté au pays. Elle se francise peu à peu, traverse la vie avec une certaine rage de vivre.

Passé les premiers chapitres concernant la guerre civile espagnole et la vie de migrants, leur installation en France et la défiance à laquelle tous les migrants du monde doivent faire face, avec les mêmes préjugés qui nous renvoient au présent.

Par la suite, le roman de Olivia Ruiz devient une ordinaire histoire de famille avec les usuels conflits, amours, déceptions, la tragique disparition de l’amant, la naissance, etc. L’auteure joue beaucoup sur les sentiments, particulièrement pour Cali, la fille de Rita et mère de Nina. Le caractère et le comportement de Rita causent cependant quelques troubles dans leur relation. De retour au foyer après six mois d’absence, Cali reproche ainsi à sa mère :

Si tu es ma maman, alors pourquoi à l’école ils disent que je n’ai plus de maman ? Une maman, ça donne des nouvelles. Avant tu étais ma maman parce que quand tu es partie avec Juan tu m’écrivais tout le temps. Tu te souviens de Juan ? Tu l’as laissé lui aussi. Moi, je vais le voir chaque soir au cimetière. Parfois Tatie ne veut pas s’arrêter, mais elle finit toujours par dire d’accord. C’est elle maintenant, ma maman.

Une enfant de quatre ans peut se sentir abandonnée, mais il est fort improbable qu’elle l’exprime de cette façon.

Rédigés comme un journal intime, les passages à tendance érotique sonnent faux. Rita est certes décrite comme très libre, cependant avec un niveau d’instruction moyen, sans contact avec les milieux libertaires. L’effusion de sentiments est plus de son domaine.

La commode aux tiroirs de couleurs reste un début littéraire pour Olivia Ruiz. Des progrès seront nécessaires pour entrer dans la cour des grands. Il ne faudrait surtout pas qu’elle se cantonne dans le rayon « histoire de ma famille ».

 

olonnois85

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