Les Aérostats, Amélie Nothomb
Les Aérostats, Amélie Nothomb, Albin Michel, 174 p.
Ange, 19 ans, étudiante en philologie, donne des cours de littérature à Pie, un jeune dyslexique de 16 ans, qui doit passer son bac de français dans le lycée français à Bruxelles. Avec une rapidité surprenante, puisque Ange est super-douée, elle fait de cet élève un lecteur exemplaire. Ange et Pie sont sous la surveillance permanente du père de Pie, ce qui n'est pas sans conséquence.
L’histoire dans son ensemble est très banale et composée principalement de dialogue. La force d’Amélie Nothomb est incontestablement son style bien particulier. Pas de fioriture, pas de digression. Elle va droit au but. Des phrases courtes et pointues sortent en rafales. Elle s’appuie également sur une solide culture qui lui sort spontanément, sans simagrée.
Les Aérostats n’est pourtant pas un bon roman. Il se compose de clichés autour d’un personnage central féminin surdoué qui se retrouve dans beaucoup de textes de l'auteure, chaque fois une copie à peine cachée d'elle-même.
Cependant, lire Amélie Nothomb est un repos et livre un plaisir de lecture à ceux qui viennent d’avaler l’un de ces auteurs prolifiques en verbiages, spécialiste du bavardage et de la répétition. Rien de cela chez elle.
olonnois85