Les caves du Potala, Dai Sijie
Les caves du Potala, Dai Sijie, Gallimard, 172 p.
Le Potala est l’ancienne demeure des dalaï-lamas au Tibet. Btsan Pa était l’un des peintres officiels chargés de la création ou la restauration œuvres sacrés. Lors de la révolution culturelle, le Potala, envahit par les troupes chinoises, est occupés par une bande de jeunes gardes rouges menés par un garçon dénommé « Le Loup », fils particulièrement cruel d’un ragyapa, personnage chargé de dépecer les défunts pour les livrer aux vautours et souvent méprisé par la population qui le nourrit.
Le Loup et ses gardes rouges profanent et détruisent autant qu’ils le peuvent toutes les œuvres de la culture bouddhiste.
Devenu la cible du Loup qui veut lui faire avouer ses crimes contre-révolutionnaires, Btsan Pa se remémore sa vie en tant qu’élève, puis assistant du grand maître, avant de devenir lui-même l’un des plus importants personnages du royaume.
Ainsi, dans Les caves du Potala, la brutalité primitive s’oppose au raffinement séculaire, un conflit millénaire et toujours actuel.
Dai Sijie, auteur de Balzac et la petite tailleuse chinoise et de L’évangile selon Yong Sheng, se révèle dans ce roman comme un profond connaisseur de l’art et des traditions tibétaines. Il entraîne ses lecteurs dans un monde fantastique où il est parfois difficile de le suivre.
olonnois85