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LOL - Les Olonnois Lisent
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7 avril 2021

La vengeance m’appartient, Marie NDiaye

La vengeance m’appartient

La vengeance m’appartient, Marie NDiaye, Gallimard, 232 p.

Me Suzane est stupéfaite lorsqu’elle reçoit la visite de Gilles Principaux. Elle sait par les médias que sa femme Maryline a noyé dans leur baignoire ses trois enfants qu’elle adorait pourtant. Me Suzane pense reconnaître en son visiteur ce garçon qui, trente ans plus tôt, lors d’une visite unique chez les Principaux, alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années et lui une quinzaine, l’impressionna au point que sa vie en fut changée.

Pourquoi Principaux pour défendre sa femme s’adresse-t-il à elle, une avocate peu connue et installée à son compte seulement depuis trois ans, sans expérience du pénal ? Pourquoi Maryline Principaux a-t-elle tué ses enfants et ne veux en aucun cas charger son mari, mais en dresse de lui le portrait d’un pervers-narcissique qu’elle refuse désormais de voir ?

Bien d’autres questions se posent : pourquoi la relation entre Me Suzanne et ses parents est-elle perturbée ? Quel rôle joue Sharon, la femme de ménage d’origine mauricienne et sans papier qu’emploie Me Suzane ? L’attitude de Me Suzane elle-même est bien étrange.

Le style, principalement haché, est parfois déroutant :

« Mais que M. Principaux cesse ses visites, mais qu’il n’ait plus le droit de me rendre visite. Mais j’en souffre beaucoup, oui. Mais je désirerais ne plus jamais le voir. Mais est-ce possible ? Mais je suis sa femme, mais il est bien conscient. Mais il pense avoir le devoir de me rendre visite et le droit de le faire et cette dernière occurrence suffirait à le conduire jusqu’ici quand bien même je me refuse à lui parler. Mais je ne dis plus rien à M. Principaux. Mais j’ai honte devant lui. Mais je le hais également, ce qui accroit ma honte. Mais je ne sais plus démêler. Mais je le plains. Mais je le hais, mais j’ai honte devant lui comme devant Dieu. Mais non, mais je ne suis pas croyante. Mais c’est une image. Mais j’ai honte devant lui comme devant Dieu. »

Certes, Marie NDiaye veut montrer ainsi à quel point ses personnages sont perturbés, cependant elle dépasse largement son but. Son texte est par passage illisible.

Sans aucun doute, le roman cache un bon fond d’histoire. La rédaction est cependant fort décevante. Maire Ndiaye laisse ses lecteurs sur leur faim.

olonnois85

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