Une saison douce, Milena Agus
Une saison douce, Milena Agus, Liana Levi, 166 p.
Dans un petit village Sarde reculé, le temps reste suspendu depuis des siècles. Les jeunes s’en sont allés, ceux qui sont restés ont perdu tout élan. Le village décrépit, s’enlaidit. Pour combler cette misère, des migrants accompagnés de quelques humanitaires arrivent et doivent être logés dans une ancienne villa maintenant en ruine. La suspicion est grande. Déjà que tous ceux qui ne sont pas du villages sont des étrangers, ces migants sont donc vu comme des envahisseurs.
Malgré tout, quelques femmes âgées (les narratrices), en dépit de leurs époux et de leurs congénères, osent apporter de l’aide à ceux qui semblent encore plus malheureux qu’elles. Peu à peu, la compassion fait place à la curiosité, à la compréhension, à l’intérêt pour le destin de quelques-uns des personnages les plus remarquables. Les aidantes comprennent peu à peu qu’elles s’aident elles-mêmes en premier. Elles retrouvent un élan de vivre qu’elles avaient perdu. Ces « envahisseurs » leur ouvrent de nouveaux horizons.
Une saison douce est une leçon de morale : la tolérance, la générosité envers autrui n’est pas vaine. Le donneur reçoit plus qu’il ne donne. Il ne gagne pas qu’en humanité.
Une saison douce est en plus rédigée dans une langue magnifique grâce à une excellente traduction.
olonnois85