La bonne chance, Rosa Montero

La bonne chance, Rosa Montero, Métaillé, 277 p.

(trad. De l’espagnol par Myriam Chirousse)

À un court arrêt en gare de Pozonegro, l’un des plus laids villages des Asturies, Pablo aperçoit le panneau de mise en vente d’un appartement. À la station suivante, il rebrousse chemin et achète en grande urgence le logement sans même le visiter. Malgré la vétusté et la crasse, il s’y installe aussitôt.

Dès le lendemain, il fait la connaissance d’une de ses voisines, la belle Roumaine Ranuca au regard étrange. Ranuca est la bonté et la générosité personnifiée.

Les rumeurs courent vite sur cet inconnu au comportement bien étrange ; il ne peut qu’être en fuite. Ranuca s’en moque et prend Pablo sous son aile pour le protéger des méchants. Elle lui fait à manger, lui procure un travail, l'aide à nettoyer son logement. Filepe, un vieux voisin asthmatique et un peu amoureux de Ranuca auquel Pablo rend visite, confirme que le monde se partage d’un côté en bon et très bon, d’un autre en méchant et très méchant. Où se place Pablo ? Lui-même a des doutes. C’est un peu le leitmotiv du livre de Rosa Montero.

Au fil du roman, le lecteur découvre pourquoi Pablo est effectivement en fuite et de qui, mais surtout qu’il se fuit lui-même.

La bonne chance est un subtil mélange de policier, de contes philosophiques sur le bon et le mal, le tout sur fond de romance. Un délicieux roman.

olonnois85