L’évangile du Nouveau Monde, Maryse Condé

L’évangile du Nouveau Monde, Maryse Condé, Buchet-Chastel, 283 p.

Un matin de Pâques, le couple Ballandra découvre un nouveau né dans une remise au fond de leur jardin. C’est un miracle pour eux qui n’ont pas pu avoir d’enfant. Ils l’appellent Pascal.

Vite, le bruit court que Pascal pourrait être le fils de Dieu. En grandissant, le comportement de cet enfant prodigieux tend à confirmer ces rumeurs. Devenu adulte, Pascal croit être chargé, par son inconnu de père, d’une mission pour rendre la société plus juste et plus humaine, mais laquelle ? Sa quête de ses géniteurs et de ce qu’est sa destinée le mène à quelques aventures pas toujours agréables. Il sera amené à rencontrer un Judas, un Lazare et quelques autres personnes portant un nom bien connu de la Bible.

Le roman de la Guadeloupéenne Maryse Condé est fortement imprégné par le quotidien, les paysages, les couleurs, les usages de sa région d’origine. Dans son parallèle avec l’évangile, elle place dans la bouche de Pascal des citations attribuées habituellement à Jésus (par exemple : mon père, pourquoi m’as-tu abandonné ? ). Elle laisse cependant son héros homme, un homme qui veut le bien pour les siens, mais avec toutes ses faiblesses et un penchant pour les femmes peu évangélique.

Ce qui marque le plus dans l’écriture de Maryse Condé est la richesse de son vocabulaire (pas uniquement local), sa couleur, son exubérance, son imagination comme on se l’imagine pour son pays natal.

olonnois85