Après le jour, Christophe Molmy

Après le jour, Christophe Molmy, éd. La Martinière, 358 pages

Malgré les brimades et les provocations des matons, François Legal a tenu moralement grâce aux visites régulières de Diane qu’il aime par-dessus tout. Placé une nouvelle fois en quartier d’isolation, il craque et décide de devenir indicateur de Philippe Lelouedec, le policier qui l’a mis sous les barreaux, mais l’a toujours bien traité. Il compte ainsi sur sa mise en liberté.

François met effectivement Philippe sur la piste de casseurs qui ne laissent aucune trace. Il est récompensé et, en liberté provisoire, contacte Diane. Il ne joue cependant pas franc-jeu. Il œuvre pour la police et pour les gangsters, trahi les uns et les autres, pensant toujours à ses propres intérêts.

Philippe s’en doute, mais laisse faire tant qu’il pense garder la mainmise sur le truant. L’enlèvement de la fille de la compagne d’un complice de François et le comportement de Diane bouleversent les plans de François... et de Philippe.

Coline Lafleur, nouvelle dans l’équipe de Philippe Lelouedec, s’applique à détricoter cet écheveau.

Christophe Molmy, en tant que chef de la BRI (Brigade de Recherche et d’Intervention) connaît bien ces milieux et toutes les ficelles de ce genre d’affaires. Les parts du réel et de la fiction s’entremêlent. Une place importante est laissée à l’argot et aux innombrables sigles de ces sphères. Son roman policier est construit dans les règles de cet art, avec fausses pistes et rebondissements, personnages typiques, les bons, les méchants, les bêtes, les doués, et une prise de sentiments amoureux. Malgré tout cela, quelque chose d’indéfinissable laisse le lecteur sur sa faim.

olonnois85