Le Sans Maître, Virginie Caillé-Bastide
Le Sans Maître, Virginie Caillé-Bastide, Éloïse d’Ormesson, 250 p.
En 1720, Côme de Plancoët est un petit seigneur breton humaniste et cultivé. Trentenaire et toujours célibataire, il s’intéresse à l’équitation et l’érudition dans sa bibliothèque emplie d’ouvrages rares accumulés par son aïeul. Il ignore qu’un personnage puissant lui voue une haine implacable.Anne du Plessis et un druide mystérieux lui viendront en aide.
L’intrigue se déroule en Bretagne, pays de contes et légendes, dans un monde provincial du début du XVIIIe. L’auteure nous y emmène. Elle ne se dépare pas du schéma useul : le prince, la princesse et le méchant, sauf que c’est au tour de la princesse de sauver le prince. Elle sera aidée dans cette tâche par toute une troupe de gens bienveillants, un druide, une cuisinière, un géant sans langue et quelques autres. Le méchant a lui aussi son camp qui compte quelques traîtres.
Pour plus nous plonger dans l’ambiance XVIIIe, l’auteure laisse ses personnages employer d’un supposé français de l’époque (alors qu’en Bretagne le breton était encore d’usage répandu), sans y parvenir conséquemment. Par exemple, l’un des personnages, le bedeau du village, dit une fois : « Mais j’suis aujourd’hui le seul à pouvoir l’aider et il le sait. Tous comme il savait que vous m’apporteriez votre aide en dépit de votre légitime défiance ». Il est peu probable qu’une personne s’exprimant d’un côté dans un langage parlé commun use d’un seul coup d’expressions plus élevées.
Habillement, la fin du roman (évidemment heureuse), laisse habillement présumer une suite, de nouvelles aventures dans un nouveau monde. Le Sans Maître est un intermède littéraire, sans plus.
olonnois85