Le plus fou des deux, Sophie Bassignac

Le plus fou des deux, Sophie Bassignac, JC Lattès, 239 pages

Lucie Paugham est une marionnettiste de renom. Bègue, ce métier lui permet surmonter son handicap. Un 31 décembre, elle entre dans une salle de cinéma en comptant bien se retrouver seule. Un homme vient cependant prendre place à ses côtés et lui déclare : « Qu’est-ce qui pourrait bien m’empêcher de me suicider ce soir ? ». Le père de Lucie avait dit mot à mot cette phrase, telle une réplique de film, avant effectivement de mettre fin à ses jours. Après un moment de choc, Lucie décide de tout faire pour empêcher cet inconnu de passer à l’acte son tour. Elle va jusqu’à l’embaucher dans son spectacle de marionnette comme réciteur.

Il y aura des déceptions, des méprises, des colères, des trahisons, des humiliations, de la haine et cela se termine évidemment par de l’amour.

Le texte de Sophie Bassignac est bien rédigé, dans un style limpide, sans aucun doute une belle plume. Cependant, l’histoire elle-même manque cruellement de tension. Elle reste prévisible, plate, sans surprise. L’auteure n’a pas su décrire la soi-disant originalité de la marionnette de Lucie, pas plus que son spectacle dont elle vante pourtant la singularité. Malgré leurs fantaisies et excentricités, les personnages principaux et secondaires restent ternes.De même le bégaiement évoqué par intermittence ne convainc pas le lecteur. Nonobstant toutes ses tentatives de donner du rythme à son roman, Sophie Bassignac échoue dans sa tentative d’entrer dans la peau de son héroïne. Le plus fou des deux laisse une impression de monotonie, source de profond ennui pour le lecteur.

Olonnois85