Jiazoku, Maëlle Lefevre
Jiazoku, Maëlle Lefèvre, Albin Michel, 352 p.
Alors qu’en Chine, la politique de l’enfant unique s’assouplit, c’est l’occasion pour certains, de développer un réseau de mères porteuses japonaises qui vendront leurs enfants à de riches Chinois.
Ainsi naîtra Kei, conçu pour un couple de Shanghaïens qui trouvera une mort accidentelle avant sa naissance. Ils laisseront orpheline la petite Fen, leur première enfant. Kei grandira, élevé par sa mère porteuse et par Daisuke, le dangereux chef de ce réseau qu’il considère comme son père adoptif.
En grandissant, Kei apprendra l’existence de Fen, sa demi-sœur japonaise, et il fera tout pour retrouver le fil de ses origines, de sa famille.
Sur fond de misère sociale en Chine, de l’exploitation des riches sur de pauvres femmes qui n’ont d’autres issues que de louer leurs ventres, cette fiction terrible interroge sur le sens des liens du sang, des rapports humains, de la part d’humanité qui s’inscrit même chez les plus sordides en apparence.
Une écriture précise, littéraire, parfois un peu compliquée à qui l'on peut toutefois reprocher des longueurs et une fin un peu décevante. Mais la jeune autrice de 19 ans à peine révèle un talent hors du commun et une maîtrise du sujet extrêmement documentée.
Jiazoku : du chinois Jia et du japonais Kasoku qui signifie famille.
monohak