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LOL - Les Olonnois Lisent
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16 janvier 2021

Histoire de la nuit, Laurent Mauvignier

Histoire de la nuit, Laurent Mauvignier, Minuit, 635 p.

Histoires-de-la-nuit

Le lieu-dit les Trois Filles Seules compte trois habitations : une maison vide à vendre, une qu’occupe Christine, peintre soixantenaire parisienne et excentrique, et la troisième où demeure Patrice, sa femme Marion et leur fille Ida. Christine est très attachée à la petite Ida, un attachement réciproque. Elle lit régulièrement à l’enfant un conte : Histoire de la nuit, dont Laurent Mauvignier fait le titre de son roman.

Le couple que forment les parents est hétérogène. Il s’occupe d’élevage de ses vaches, tandis qu’elle travaille dans une imprimerie à la ville éloignée d’une cinquantaine de kilomètres. Pour fêter les quarante ans de Marion, tout le hameau y met du sien. Le couple est cependant vacillant. Si Patrice est toujours très amoureux, il est aussi frustré de la distance que Marion met de plus en plus entre eux. Christine, avec laquelle une vieille amitié le lie, lui avait déconseillé cette liaison née depuis un site de rencontre.

L’arrivée d’un inconnu aux Trois Filles Seules bouleverse le fragile équilibre, le passé resurgit violemment, le drame se noue peu à peu.

La particularité de ce roman est tant dans sa conception que dans son écriture. 635 pages, peut-être aussi 635 phrases. Laurent Mauvignier s’attarde avec méticulosité sur chaque personnage, ce que celui-ci pense, ce qu’il aurait pu penser, ce qu’il aurait dû penser, ce qu’il aurait dû faire, voulait faire et ce qu’il fait finalement. Le moindre fait, geste, pensée sont décortiqués, sans jamais qu’un jugement soi porté. Si les phrases sont longues et semblent ne pas vouloir finir, elles sont malgré tout compréhensibles, car bien structurées. L’auteur cré de cette manière une tension permanente, tient son lecteur en haleine. Les informations sur les événements, distillées au compte-goutte, mêler à de fausses pistes (ce qui aurait pu se produire, mais ne se produit pas) tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

olonnois85

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