Rencontre du 12 janvier 2021

Réunion du 12 janvier 2021 à la Chaume

Nous étions en petit comité masqué bigarré pour notre premier rendez-vous de 2021. Marianne, Marc, Simone, Martine R. et Martine F. avons devisé bien au chaud non loin du poêle.

Au commencement... Mais la vie continue, de Bernard Pivot :

Les affres de l'âge ! le chouchou d'« Apostrophes », émission littéraire phare du siècle dernier, ne pouvait qu'aborder ce sujet avec autodérision et humour. Agréable à lire. Nous associons l'auteur à Georges Pernoud « Thalassa », puisque leurs deux émissions cultissimes des années 1980 nous les firent apprécier l'un et l'autre.

Ces orages là, de Sandrine Colette :

Récit intimiste sur l'histoire hélas banale d'une femme sous emprise. Marianne ne nous en dit pas plus, car sa lecture est en cours.

Nous revenons alors sur Juste après la vague, également de Sandrine Colette qui donne lieu à un débat animé (comme on les aime). Marc plutôt déçu par les incohérences qu'il constate dans les conséquences de l'évènement climatique face à l'engouement des autres qui, nonobstant ces illogismes y ont vu du lyrisme sur l'instinct maternel, de survie, la précarité de la vie. Nul besoin d'être véritablement crédible.

L'anomalie, de Hervé le Tellier :

Légère effervescence.... Martine R. a adoré, Marc a apprécié, Simone a dit "moyen" et Marianne n'a pas aimé !! Je ne sais pas quel sera mon appréciation, mais je vais le lire. La légitimité de ce prix Goncourt 2020 est de fait unanimement mise en doute. Etrange histoire, personnages dans une quatrième (ou encore plus loin) dimension, espionnage, science fiction... chacun se fera son idée. Lecture facile avec de l'humour aussi heureusement.

Les dynamiteurs, de Benjamin Withmer :

A lire plutôt un jour de beau soleil ! Aux Etats Unis fin 19ème une bande de (très) jeunes défendent leur territoire-terrain de jeux une usine désaffectée. Epoque difficile, précarité, violences des adultes, pas d'avenir mais aventures rêvées. Ce qu'en dit Marianne me fait penser à Dickens...

M Le bord de l’abîme, de Bernard Minier :

Indéniablement polar ! Hong Kong, forcément cosmopolite, les triades, intelligence artificielle, société ultra connectée. Voilà le décor de ce thriller osé et divertissant. Marc s'y risque en premier.

La fabrique des salauds, de Chris Kraus :

Un pavé ! la quatrième de couverture nous le rend pourtant plaisant. Dans une chambre d'hôpital un homme raconte à son voisin inconnu, jeune hippie pacifiste, son passé et sa carrière dans l'Allemagne nazie. Une histoire de vie, une saga. Marianne a stoppé sa lecture à la page 65 et je prends donc le pari l'aller au-delà de la page 100.

Régression, de Fabrice Papillon :

Autre polar, autre époque, autre lieu en Corse par la découverte d'un charnier une enquête nous plonge dans la préhistoire.

Nous passons rapidement sur Chanson bretonne, de J.-M. Le Clézio (BOF) et sur Crénom Baudelaire, de Jean Teulé... (BOF également).

Et revenons sur l'oeuvre de Tracy Chevalier, La brodeuse de Winchester :

Marianne est dithyrambique ! Si on aime Jane Austen, les embruns et les ambiances « so british », on appréciera cette nouvelle histoire de femme dans cette époque d'entre deux guerres. Nous re-citons l'admirable Jeune fille à la perle ou Prodigieuses créatures. À découvrir absolument.

La familia grande, de Camille Kouchner :

Personne ne souhaite le lire mais le sujet difficile nous permet une riche discussion.

Et je garde la surprise de la réunion pour cette fin de chronique : L'enthousiasme de Marc pour un livre de 635 pages Histoire de la Nuit, de Laurent Mauvignier :

En bourgogne dans un hameau se retrouvent 4 personnages dont les relations et pensées sont décortiquées à l'extrême. Thriller et roman psychologique captivant. Il faut toutefois se faire à l'écriture particulière de l'auteur, des phrases interminables dont Marc nous dit sortir « épuisé », mais visiblement enchanté.

Ce dernier livre est notre choix pour une prochaine rencontre mais on lui accorde deux mois pour tourner compte tenu de son épaisseur !

Prochaine causerie chez Simone le 9 FEVRIER

Poulekipon