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LOL - Les Olonnois Lisent
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14 avril 2021

Rencontre du 13 avril 2021

Étaient présentes : Martine F., Brigitte, Simone, Malika et notre hôtesse Marianne.

Accueil de Brigitte, nouvelle prétendante amie de Martine F.  Elle fut une lectrice assidue. Après un temps de pause, elle revient à la lecture et est intéressée par l'expérience d'échanges littéraires proposée par LOL.

Retour sur le livre du mois L'enfer, de Gaspard Koenig :

Présenté par Marianne et Martine comme un conte philosophique, une allégorie sur la mort et le paradis. En tout cas un paradis à portée de main, mais qui se refuse à chaque fois. On peut acheter, mais on ne peut pas consommer. Finalement une définition de l'enfer pour certaines sociétés actuelles.

Selon Marianne le traitement du thème n'apporte rien de nouveau et on y croise de nombreux clichés. Elle juge en outre l'écriture un peu faible. Martine, quant à elle, y a trouvé cependant un ton humoristique qui l'a fait sourire tout au long de sa lecture.

Retour sur Les refuges, de Jérôme Loubry :

Simone a souhaité revenir sur la dernière partie de ce thriller énigmatique. Nous sommes surtout revenues sur la notion essentielle de « refuges » dans le roman, un comportement psychologique humain très troublant, conflit entre la réalité et les niveaux de conscience. Nous avons regretté l'absence de Michèle qui aurait pu nous apporter un éclairage professionnel intéressant sur le sujet. Nous avons ensuite digressé sur la question brûlante « faut-il toujours révéler la vérité ? », pour Marianne « la vérité te fait du bien seulement si tu es en demande ».

***

Les enfants sont rois, de Delphine de Vigan (présenté par Martine F.) :

L'auteure y aborde le phénomène très actuel de la télé-réalité et des fantasmes qu'il véhicule.

La protagoniste participe au casting de la toute nouvelle émission « le loft » (loft story). Un jeu télévisuel qui la bouleverse totalement et dans lequel elle se projette fanatiquement. Mais elle ne sera pas retenue pour une éventuelle participation. Qu’à cela ne tienne, dix ans plus tard, alors qu'elle est mère de deux enfants, c'est dans l'addictique programme Instagram qu'elle va pouvoir vivre son fantasme, à travers ses deux enfants dont elle pourrit définitivement la vie. Ces photos continuellement actualisées de ces bambins la propulsent dans un autre monde, celui dont elle a toujours rêvé, notamment où les richesses s'accumulent si facilement. Elle n'y mettra aucun frein jusqu'à ce qu'un événement tragique frappe sa famille.

Martine souligne le thème de l'engrenage qui domine le roman, ainsi que l'aveuglement, la perte de contrôle sur la réalité et la mise en danger de la vie d'autrui en abusant d'outils numériques mal maîtrisés.

Marianne ajoute que le sujet est très proche de celui de Florida de Olivier Bourdeault, mais le style incisif et l'absence de jugement de Delphine de Vigan lui paraissent plus convaincants.

 

Belle Greene, de Alexandra Lapierre (présenté par Simone) :

Inspiré d'une histoire vraie, ce roman évoque le racisme aux États-Unis et en Angleterre dans les années vingt. Il est traité de l’intérieur puisque la jeune femme, dont on suit les péripéties, née dans une famille noire, mais très claire de peau, rejette son appartenance à cette communauté. Elle choisira de s'inventer des origines portugaises afin d'accéder à une vie plus facile et une ascension sociale plus certaine. Elle est prête à tous les sacrifices, dont celui de renoncer à être mère pour ne pas révéler la vérité sur ses gènes. Elle deviendra une bibliothécaire très compétente, loin des siens. Pourtant, la vie règle ses comptes et elle ne pourra pas tout prévoir.

Simone précise que ce roman de 500 pages est alourdi par de nombreuses informations liées au fait qu'il est très documenté. Si le début lui est apparu un peu long, elle a malgré tout adhéré à cette étude de mœurs où l'argent est roi et le facteur dominant de toute réussite.

Une époque formidable, Kiley Reid (présenté par Malika) :

Cette fois on réunit les deux thèmes précédents : les réseaux sociaux et le racisme.

Kiley Reid nous propose, dans ce premier roman, un tableau salé de la société américaine, enlisée dans ses préjugés et son mal-être récurrent face au politiquement correct. Elle met en scène deux femmes ancrées dans leur époque.

Alex, trentenaire, mariée, mère de deux fillettes, est blanche, nantie et obsédée par le regard des autres et l'image qu'elle renvoie. De blogueuse elle est devenue influenceuse grâce à son talent épistolaire qui lui a ouvert les portes de la renommée numérique.

Emira a vingt-cinq ans, a terminé ses études, est transcriptrice pour un groupe écolo et c’est la baby-sitter de Briar, 3 ans la fille aînée d'Alex. Elle est noire, peine à joindre les deux bouts, mais est soutenue sans faille par son groupe d'amies métissé, pétillant et protecteur.

Une vidéo au contenu litigieux va susciter bien des émois dans les deux camps. La tension monte progressivement dans le roman. Le début, un peu léger, cache une belle évolution de l'intrigue et des aspects psychologiques des protagonistes. Le final sonne comme une « morale » voulue par l'auteur ou comme si dans Autant en emporte le vent Rosa Parks avait chuchoté à l'oreille de la nounou... « Prends-toi en mains ».

La gouvernante suédoise (Prix Bretagne en 2017), Marie Sizun, (présenté par Martine F.) :

À la fin du XIXe siècle, une gouvernante suédoise aimable, aimante et aimée devient l'amie de son employeuse et la maîtresse de son employeur. De la Suède à la France, l'auteur nous emmène dans l'intensité des relations humaines à travers ce trio soudé par des secrets de famille.

Martine nous recommande la lecture de ce roman notamment pour son écriture fine et subtile. Elle ajoute qu'elle a réalisé un arbre généalogique (qu'elle nous montre) pour ne pas perdre le fil du récit. Astucieux...

Brigitte nous livre sa sensation de douceur et de bien être à la lecture de Une saison douce, de Milena Angus, nous lui demandons de ne pas en dire plus, pour l'instant, car nous souhaitons le retenir comme livre du mois.

 

Suite et fin de la rencontre dans une débauche gastronomique et sous le soleil d'avril, à l'abri du vent.

 

Prochaine rencontre mardi 11 mai, chez Brigitte.

Livre du mois : Une saison douce, de Milena Agus.

monohak

   
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Commentaires
O
Bon commentaire, à faire regretter de ne pas avoir assisté à cette rencontre.
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