Pactum salis, Olivier Bourdeaut
Pactum salis, Olivier Bourdeaut, Finitude, 253 pages
Lassé de sa vie à Paris, suite à un reportage à la télévision sur Guérande, Jean est devenu saunier.
Michel, agent immobilier à succès, passe ses vacances dans la région de ces marais salants. Après une soirée trop arrosée, il s’écroule ivre sur un tas de sel sur lequel il a uriné et où Jean le découvre au petit matin. Pour se faire pardonner, Michel l’invite à dîner. La soirée est de nouveau très arrosée et au petit matin Michel a signé un contrat d’embauche dans l’entreprise de Jean. Bien qu’établi en total état d’ivresse, Michel honore son contrat. Entre le riche Michel et le pauvre Jean se tisse à travers le travail un lien à la fois d’amitié, de concurrence et de haine : un pacte salé.
En cours de roman, un troisième personnage, Henri, alcoolique notoire, fera une apparition le temps d’un chapitre superflu. Les dialogues pseudo philosophiques sur les Dédés (débauchés de droite, pendant des Bobos) ne sont que fastidieux et il aurait mieux valu en être épargné. La conquête de femme devient aussi un motif pour boire à l’excès.
Les descriptions des agissements de Jean et Michel en état d’éthylisme avancé gâchent une autre partie du roman. Si ses personnages boivent beaucoup, Olivier Bourdeaut s’est laissé enivré par le succès de son premier roman. Pactum salis est plus un hymne à l’alcool qu’au sel. Olivier Bourdeaut livre un texte très décevant.
olonnois85