Réunion LOL du 12 novembre 2019

La table n’était pas hexagonale, pourtant, bien que deux Dames se soient désistées, nous étions bien huit dans la maison située dans la rue dédiée à ce physicien à qui l’on doit un thermomètre à alcool gradué de 0 à 80, correspondant aux points de solidification et d’ébullition de l’eau, mais ceci est une autre histoire.

Des histoires plus fictives, appelées roman, nous ont occupées et divisées, en tout premier, le dernier prix Médicis :

La tentation, de Luc Lang :

Les avis sont très partagés sur ce livre. Nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur le but de l’auteur, pas même sur le contenu de ce texte construit à la manière du film Un jour sans fin. L’histoire d’un chirurgien et chasseur est à la fois un roman sur la famille, la chasse et un policier qui ne dit pas vraiment son nom, soit sommairement, beaucoup de sang coule. L’histoire n’a pas été comprise de la même façon par les participants à notre cercle. Une seule conclusion : ce aurait pu être un bon livre, mais l’auteur a voulu en faire trop, sa préoccupation étant ce qu’il voulait écrire, oubliant ainsi ce que ses lecteurs pouvaient en tirer.

Moins de problèmes avec le Goncourt :

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, de Jean-Paul Dubois

Le titre est un peu long. Ce n’est pas le seul reproche, mais il est, comme tous les autres à son sujet, bien secondaire. L’histoire est à la fois amusante et sérieuse, ne manque pas d’originalité, montre le sens d’observation et d’imagination de l’auteur. Un Goncourt assurément mérité.

Jean-Paul Dubois était en concurrence avec Soif d’Amélie Nothomb. La discussion à propos de cette auteure est relancée, comme les polémiques autant sur son livre et sa personne. Soif aurait été écrit sur commande de milieu catholique se révèle ainsi être une infox. Dans un interview, Amélie Nothomb dit avoir été confortée par Le pèlerin, ce qui est autre chose qu’« une commande », comme certains l’écrivent sur internet. L’auteure à succès n’a pas besoin d’être payée pour cela. Son envie d’écrire sur Jésus remonte à des décennies.

Les autres livres sur la table (rectangulaire et non pas ronde) :

La panthère des neiges, de Sylvain Tesson (Renaudot, puisque nous sommes dans les prix). Ce n’est pas un roman, ni un livre animalier, mais un texte typique de cet auteur qui se préoccupe du monde, de la relation délétère des hommes avec leur environnement et plus particulièrement les bêtes sauvages. Ce livre amène ses lecteurs à réfléchir sur ce qu’il est, ce qu’il devrait être. Avec Sylvain Tesson, nous effleurons la philosophie.

Furent présentés également :

Par les routes, de Sylvain Prudhomme (prix Femina), ou la nécessité pour certains de rester bouger, de voyager, d’être en contact avec le monde.

John Barleycorn, de Jack London, (paru en France en 2000) ou comment devient-on alcoolique et comment en sortir.

Dévorer le ciel, de Paolo Giordano, parle d’adolescent, d’amour de rivalité. Sujet semblable au Goncourt 2018 (Leurs enfants après eux, de Nicolas Mathieu).

Les veilleurs de Sangomar, de Fatou Diome. Un hommage aux 1863 victimes du naufrage du ferry Joola en 2002 et la tradition animiste en pays musulman.

Pour terminer, les livres du mois

Le ciel par-dessus le toit, de Nathacha Appanah

et

Cent millions d’années et un jour, de Jean-Baptiste Andrea

Traditionnellement, nos papilles ont eu aussi leur part de plaisirs, il ne sera pas dit ici lesquels afin que les absentes regrettent encore plus de nous avoir fait défaut.

Pour terminer, la prochaine rencontre aura lieu le 10 décembre chez Simone. Elle se charge d'ailleurs de trouver un local pour notre repas de fin d'année.

Et comme les années précédentes, un prix LOL sera décerné. Un courriel sera très prochainement envoyé.

olonnois85