Le sel de tous les oublis, Yasmina Khadra
Le sel de tous les oublis, Yasmina Khadra, Julliard, 255 p.
Lorsque Dalal quitte l’instituteur Adem Naïd-Gacem, celui-ci abandonne ses élèves et se met en route par mont et par vaux, en quête tel le héros de Cervantès (image de couverture) d’explication de cet abandon qu’il ne comp
rend pas. En chemin il croise quelques personnages originaux à la philosophie de vie éculée. Adem se comporte envers ceux qui sont prêts à l’aider en misanthrope. Yasmina Khadra nous dépeint un anti-héros repoussant, aussi antipathique que possible. Le texte, composé de nombreux dialogues creux, se fait rébarbatif. Ce n’est que lorsque Adem s’éprend de la femme d’un fermier handicapé que le roman devient un temps plus intéressant. Cette veine est malencontreusement mal exploitée et les dernières pages sont décevantes. Quel message voulait faire parvenir l’auteur à ses lecteurs ? Le réponse ne peut qu'être confuse.
olonnois85