La porte du voyage sans retour, David Diop
La porte du voyage sans retour, David Diop, Seuil, 253 p.
Au XVIIIe, après le décès de son père, le naturaliste Michel Adamson, Aglaé découvre caché dans un meuble un carnet qu’il lui a adressé. Il raconte son voyage au Sénégal au début de sa carrière. Alors que la fin de son séjour approchait, il apprit que la jeune Maram, nièce d’un chef local, avait réussi à s’échapper des mains de négriers et vivait dans un village près de la tristement célèbre île de Gorée d’où partaient les bateaux chargés d’esclaves. Accompagné de son jeune assistant et traducteur Ndiak et de quelques porteurs que lui a accordés le directeur de la Compagnie du Sénégal en poste Saint-Louis, Michel Adamson part à sa recherche.
En cours de chemin, après quelques mésaventures, grâce à ses rencontres dans les villages traversés, Michel Adamson comprend que la culture africaine, malgré bien des préjugés, possède d’autres valeurs tout aussi importantes que celles des Européens.
Lorsqu’il retrouve Maram, qui le guérit d’une fièvre, il s’éprend de la jeune femme et pense qu’elle aussi partage ce sentiment envers lui.
Le roman de David Diop est un récit d’un récit dans un récit. Il tente bien d’initier ses lecteurs à la fascination de la culture africaine, se perd cependant dans les aventures de ses personnages et entre les diverses croyances. La magie de l’exotisme ne prend pas.
Il reste de ce roman l’horreur que fut la traite des noirs perpétuée par les Européens avec l’appui des potentats locaux sans lesquels elle n’aurait pu avoir lieu.
olonnois85